Macrin, Medallion, 217-218
Thyateira - Bronze - TTB - SNG-vonAulock:3230
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Buste de Macrin, lauré, drapé et cuirassé, à droite.
Tyché tourellée et drapée, debout à gauche, relevant de la main gauche son voile et tenant de la main droite une statuette d'Hélios Pythios Tyrimnaios Apollon, portant quant à lui une branche de laurier en main droite et un labrys dans la main gauche.
Magistrat : M. Aur. Diadochos Hippikos. Médaillon d'une insigne rareté, seulement un autre exemplaire a été vu dans les ventes de ces vingt dernière années. Très bien frappé, provenant de la cité de Thyateira, il dépeint une superbe de scène incluant Tychè, divinité très courante en Asie Mineure. Elle tient une statuette d'Hélios Pythios Tyrimnaios Apollon (d'abord connu comme Apollon Tyrimnos), divinité "propatôr" de la cité, soit l'ancêtre divin de la cité. Cet Apollon est un syncrétisme entre le dieu grec, dont on perçoit l'un de ses attributs, la branche de laurier, accompagné d'un attribut indigène d'Asie Mineure, le labrys. Une première assimilation aurait eu lieu entre le roi légendaire macédonien Tyrimnas, amené par les colons macédoniens et vénéré en premier lieu dans la cité et Apollon, avant que cet Apollon Tyrimnos, attesté sous Trajan, soit petit à petit assimilé à Hélios et Pythios (épiclèse d'Apollon) plus tardivement, peut-être sous Hadrien ou Antonin le Pieux. Ainsi, on retrouve, une cinquantaine d'année plus tard, la divinité principale de la cité de Thyateira, lui ayant servit pour se créer une identité ancienne malgré une fondation relativement récente, dans le but de s'adjuger des faveurs impériales au cours Ier et IIème siècle, représentée sur le monnayage d'un empereur qui n'a régné qu'environ 15 mois en ayant succédé à Caracalla en 217, avant d'être défait par une révolte en faveur d'Héliogabale l'année suivante.
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EΠI CTP M AVP Δ-IAΔOXOV IΠΠIKOV / ΘVA - TEI / PH - NΩ / N
30.48 gr
Du bronze
Le bronze (ou airain chez les poètes) est un alliage extrêmement ancien dont l’origine remonte à environ 2 000 av. J.-C.. Autrement dit… à l'âge du bronze (ça ne s’invente pas). A cette époque reculée, il s’agissait d’ajouter de l’étain au cuivre dans une proportion de 10%. On s’en servait notamment pour des objets luxueux tels que des épées, des casques, des épingles ou encore des ornements de chars.
Ce n’est toutefois pas anodin car, en coiffant un casque en bronze, vous vous trouviez déjà bien lesté d’environ 3 kilos sur le crâne. Alors avec l’épée et l’armure en sus… Allez donc avancer !
Le poids lourd des alliages donc*.
Les premières monnaies occidentales en bronze remontent probablement à la fin du IVème siècle av. J.-C., en Grèce.
Si les monnaies sont antiques il est en revanche plus délicat de dater l’apparition d’un mot spécifique pour cet alliage. La trace la plus ancienne dont on disposerait serait un manuscrit vénitien en grec du XIème siècle mais il n’est pas impossible qu’il ait été utilisé avant.
De nos jours, le bronze monétaire est un alliage de cuivre (majoritaire) avec de l’étain (minoritaire) et d’autres métaux comme par exemple le zinc qui améliore la coulabilité ou encore le nickel qui durcit l’alliage. Ses qualités principales sont indéniablement sa grande résistance à la corrosion et à l’usure mécanique ainsi que... son aspect esthétique.
La patine du bronze peut varier, allant du vert-de-gris au noir, en passant par le brun.
*En réalité, si l’on passe sur le jeu de mots, le cuivre ou le cupronickel ont, par exemple, une densité supérieure.
Une qualité “TTB”
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de ce sigle de prime abord obscur, en trois mots, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Très Très Beau
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que la pièce de monnaie a bien circulé de main en main et de poche en poche, mais que l’impact sur son usure reste limité : type et légendes sont parfaitement lisibles et le relief de la gravure est, quant à lui, clairement visible. A l'œil nu, on peut constater des traces de rayures ou de chocs.