Campanie, Didrachme, v. 300 av. J.-C.
Neapolis - Argent - TTB - HN Italy:576
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Tête de la nymphe Parthénope à droite, portant un collier de perles à un rang, une boucle d'oreille et un diadème à bordure perlée sur ses cheveux courts et bouclés ; quatre dauphins nageant autour d'elle ; le tout dans une bordure de points.
Taureau androcéphale (à tête humaine) marchant à droite, tête de face, Nikè volant à droite au-dessus de lui et déposant une couronne de laurier sur sa tête.
Didrachme plaisante à l'œil dans un très bon état de conservation et laissant apparaitre la majorité de l'iconographie sur chacune de ses faces. Elle est ornée d'une belle patine grise aux reflets dorés et bleus. La frappe est excentrée au revers faisant disparaitre l'exergue. D'après la légende, Parthénope, l'une des sirènes qui essaya d'envoûter Ulysse et son équipage, aurait tenté de se noyer après avoir échoué et aurait dérivé jusqu'à la baie de Naples, où a été fondée Neapolis. Les dauphins représentés rappellent le monde maritime, d'une part en étant associés à Parthénope et d'autre part au fait que Neapolis est initialement un emporion et prospère grâce au commerce maritime. Le revers est particulièrement beau. Le long corps du taureau est très bien conservé et laisse apparaitre des pattes aux jointures détaillées. Nike est représentée de manière sensuelle et le drapé, très détaillé lui aussi, apporte du mouvement à la déesse. Ses ailes et les lauriers sont d'une grande finesse et représentés par des traits délicats, témoignant du talent du graveur qui a réalisé le coin. Agréable didrachme ! HN Italy 576 ; HGC 1, 452 ; BMC Italy 90 ; Sambon 458 et SNG ANS 775. Collection Faune d'Argent.
ΟΥΙΛ
7.46 gr
De l’argent
L’argent peut se glisser dans la poche mais également entre le cuivre et l’or dans le groupe 11 de la classification périodique. Trois métaux fréquemment utilisés pour la frappe de monnaie. Deux raisons à cela pour l’argent : c’est un métal précieux et il s’oxyde peu à l’air. Deux avantages non négligeables.
Voici un métal qui ne manque pas d’air, donc.
Son nom en français nous vient du mot Argyros (Ἀργυρός), argent en grec ancien. L’argent est d’aspect blanc et brillant et, pour ajouter un peu d’ésotérisme ou de polythéisme à l’affaire, il est traditionnellement dédié à la lune ou à la déesse Artémis (Diane chez les romains).
En tant que métal précieux, au même titre que l’or, l’argent est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’argent, au naturel trop malléable (on ne peut posséder toutes les qualités) et qui s’userait donc trop rapidement, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Les premières monnaies en argent remontent probablement à la fin du VIIe av. J.-C. sur l'île d'Égine. Ces oboles sont reconnaissables grâce à la tortue figurant sur l’avers.
La patine de l’argent va du gris au noir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’argent entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’argent à 999‰, soit 999 parts d’argent pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.
Une qualité “TTB”
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de ce sigle de prime abord obscur, en trois mots, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Très Très Beau
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que la pièce de monnaie a bien circulé de main en main et de poche en poche, mais que l’impact sur son usure reste limité : type et légendes sont parfaitement lisibles et le relief de la gravure est, quant à lui, clairement visible. A l'œil nu, on peut constater des traces de rayures ou de chocs.
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