Macédoine, Tétradrachme, v. 430-390 av. J.-C.
Acanthe - Fauté - Argent - TTB+
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Lion à droite attaquant un taureau tombant à gauche, nom du magistrat en exergue.
Carré quadripartite composé de quatre pyramides granulées, le tout dans un carré incus.
Tétradrachme d'Acanthe dans un très bel état de conservation, présentant un centrage parfait sur ses deux faces et orné d'une belle patine aux reflets légèrement iridescents. Notre exemplaire est un specimen rarissime et sensiblement unique en son genre en raison de sa légende fautée. Alors que les tétradrachmes d'Acanthe ont pour légende ΑΚΑΝΘΙOΝ, la nôtre est ΑΚΑΝOΙΘΝ. Les lettres Θ (thêta) et O (omicron) ont donc été inversées. Cette faute de légende nous pousse vers l'interprétation d'une erreur de gravure. A notre connaissance, aucun autre tétradrachme d'Acanthe ne possède cette légende fautée ! Si l'on se base sur l'inventaire réalisé par Jules Desneux en 1949 dans la Revue belge de Numismatique et sigillographie (XCV), notre exemplaire se rapproche le plus du n° 145, soit le coin de droit n° 137 et le coin de revers n° 131. Le nom de magistrat est visible à l'exergue du droit : ΑΛΕΞΙΣ (traduisible par Alexis), la position des animaux est respectée et le carré incus et ses quatre pyramides granuleuses le sont également. Néanmoins, la différence de légende au revers nous invite à l'attribuer à un autre coin que le n° 131. Notre exemplaire est par ailleurs basé sur l'étalon thraco-macédonien, privilégié dès la fin du Ve siècle av. J.-C. tandis que l'influence et la puissance de la Ligue chalcidienne et d'Olynthe augmentent. Initialement, les tétradrachmes d'Acanthe étaient basés sur l'étalon attico-eubéen qui permettait de diffuser plus facilement les monnaies. Acanthe, grâce à sa proximité avec des riches mines d'argent, en émit de grandes quantités. Ce changement d'étalon se traduit donc par une baisse du poids moyen du tétradrachme, passant de 17,4g à 14,4g. Malgré quelques légères traces d'usure, notre monnaie est extrêmement détaillée. Le droit est particulièrement agréable à l'œil, notamment grâce au lion. On distingue les traits de sa tête, les muscles de ses pattes et surtout, chaque poil de son imposante crinière. La tête du taureau est également détaillée, on peut voir les plis de son encolure et sa corne gauche. Son cou est positionné à un angle de 90° par rapport à son corps, témoignant de la violence qu'il subit. Elle est d'autant plus marquée par ses pattes avant, pliées sous le poids de l'attaque du lion. La scène est très dynamique, comme en témoigne la position des animaux. Ce dynamisme est notamment amplifié par les nombreux creux et reliefs de la gravure qui apportent une profondeur à la scène. On retrouve également cette profondeur et ce contraste au revers. Les petites pyramides granuleuses, en partie usées, présentent tout de même un relief visible par rapport au carré incus, plus bas, dans lequel se trouve l'iconographie. Tétradrachme fauté, unique en son genre et dans un bel état de conservation. A acquérir absolument ! HGC 3.1, 391 ; BMC 20 ; Desneux 145 var. (D137/R- [coin de revers non listé] et Boston MFA 04.661 var. Collection Faune d'Argent.
ΑΛΕΞΙΣ
ΑΚΑ-Ν-OΙΘ-Ν
14.28 gr
De l’argent
L’argent peut se glisser dans la poche mais également entre le cuivre et l’or dans le groupe 11 de la classification périodique. Trois métaux fréquemment utilisés pour la frappe de monnaie. Deux raisons à cela pour l’argent : c’est un métal précieux et il s’oxyde peu à l’air. Deux avantages non négligeables.
Voici un métal qui ne manque pas d’air, donc.
Son nom en français nous vient du mot Argyros (Ἀργυρός), argent en grec ancien. L’argent est d’aspect blanc et brillant et, pour ajouter un peu d’ésotérisme ou de polythéisme à l’affaire, il est traditionnellement dédié à la lune ou à la déesse Artémis (Diane chez les romains).
En tant que métal précieux, au même titre que l’or, l’argent est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’argent, au naturel trop malléable (on ne peut posséder toutes les qualités) et qui s’userait donc trop rapidement, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Les premières monnaies en argent remontent probablement à la fin du VIIe av. J.-C. sur l'île d'Égine. Ces oboles sont reconnaissables grâce à la tortue figurant sur l’avers.
La patine de l’argent va du gris au noir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’argent entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’argent à 999‰, soit 999 parts d’argent pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.
Une qualité "TTB+"
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de ce sigle de prime abord obscur, en trois mots, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Très Très Beau
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que la pièce de monnaie a bien circulé de mains en mains et de poches en poches, mais que l’impact sur son usure reste limité : type et légendes sont parfaitement lisibles et le relief de la gravure est quant à lui clairement visible. A l'œil nu, on peut constater des traces de rayures ou de chocs.
Mais pourquoi ce plus accolé à cette double beauté nous direz-vous ?
Ce petit “plus” indique qu’il s’en est fallu de peu pour que l’article de collection ici présent n’accède à un rang supérieur de qualité lors de l’évaluation réalisée par nos experts. Un Très Très Bel article quasiment SUPerbe, donc…
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