Jovian, Solidus, 363-364
Antioche - Or - SUP+ - Cohen:8 - RIC:VIII-223
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Buste de Jovien, perlé-diadémé, drapé, cuirassé, à droite.
Roma, casquée, drapée, trônant de face, et Constantinopolis, drapée, trônant à gauche, tête à gauche, soutenant un bouclier portant l'inscription VOT/V/MVL/X ; Roma tenant une lance de la main gauche ; Constantinopolis tenant un sceptre de la main gauche, son pied droit posé sur une proue.
Rare et magnifique exemplaire, ayant gardé son brillant et toute sa fraicheur. Les reliefs sont prononcés, les détails encore presque tous présent et la frappe parfaitement centrée. On notera seulement au revers une toute petite cassure de coin dans le listel à 2h et de très discrets plats dans les plus hauts reliefs. Par ailleurs, c'est une frappe tréflée, les lettres de la partie droite de la légende au droit sont doubles. Jovien n'a régné que 8 mois, de juin 363 à février 364. En pleine campagne militaire difficile contre les Sassanides, Julien l'apostat meurt d'une lance reçue dans le foie. Ne voulant pas perdre de temps contre un ennemi en pleine reconstitution de ses forces militaires, les officiers de l'armée romaine se hâtent de désigner l'un des leurs, Jovien, alors commandant de la garde impériale, comme le nouvel empereur. Ce dernier, conscient de la situation délicate, qui est alors défavorable aux romains, préfère signer une paix déshonorante, cédant plusieurs satrapies et places fortes aux Sassanides en échange d'un laisser-passer pour retirer ses troupes alors menacées d'encerclement. Ce vigoureux et jeune combattant meurt brusquement à 33 ans sur la route de Constantinople d'une asphyxie au monoxyde de carbone dans son sommeil, probablement à cause d'un braséro trop chargé en charbon sans une tente mal ventilée. Son court règne fait toute la rareté de son monnayage. RIC VIII Antioch 223. Provient d'un collection Européenne. Ex Nomos 19, 17 November 2019, 369.
D N IOVIAN-VS PEP AVG
SECVRITA-S REI-PVBLICAE // ANTΓ (Γ = 3rd officina)
4.43 gr
De l’or
Si de nos jours l’or s’est fait un nom en tant que roi des métaux précieux, ce ne fut pas toujours le cas. En effet, par exemple, dans la Grèce antique, le bronze de Corinthe lui était largement considéré comme supérieur. Pourtant, avec le temps, il a su s’imposer comme le prince de la monnaie même s’il se dispute fréquemment la première place avec l’argent au titre d’étalon.
Pourtant, d’autres métaux semblent bien plus précieux que cette paire, comme le rhodium ou le platine. Certes. Mais si le minerai n’est pas assez disponible, comment fabriquer des monnaies en quantité suffisante ? Il s’agit donc là d’un équilibre subtil à trouver entre rareté et disponibilité.
Mais il y a mieux, l’or est non seulement quasiment inaltérable, quelles que soient les conditions de stockage (et le fond des poches n’est pas le plus précieux des écrins) mais également malléable (les coins et les graveurs le remercient).
Voici donc le cocktail idéal pour battre monnaie sans tarder, et on ne s’en est pas privé !
Son nom vient du latin aurum et son symbole chimique est Au. Son origine est probablement extra-terrestre, il s’agirait en effet de poussière d’étoiles dégagée suite à une collision violente entre deux étoiles à neutrons. Non seulement précieux, mais également poète…
Les premières monnaies en or furent frappées par les rois Lydiens, probablement entre le VIIIème et le VIème siècle av. J.-C.. Si de nos jours les seules frappes en or sont celles de monnaies d’investissement (monnaies lingots) ou en tant que séries limitées à destination des collectionneurs, ce ne fut pas toujours le cas. Et l’or circula longuement de mains en mains et d’époque en époque, des gisements aurifères antiques du fleuve Pactole aux premières années du XXème siècle.
En tant que métal précieux, au même titre que l’argent, l’or est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Même si, de nos jours, la valeur pour le collectionneur dépasse fréquemment largement celle du métal…
Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’or, au naturel trop malléable, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’or entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’or à 999‰, soit 999 parts d’or pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.
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