Julia Titi, Denier, 80-81
Rome - Argent - SUP - RIC:388
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Buste de Julia Titi, drapée et diadémée, à droite ; cheveux en une longue natte.
Vénus, nue jusqu'à la taille, debout à droite, posant le coude gauche sur une colonne et tenant de la main droite un casque à crête et de la main gauche un long sceptre transversal.
Superbe exemplaire recouvert d'une jolie patine de médailler légèrement irisée ! La frappe est décentrée et faible mais n'empêche pas les détails d'apparaitre, notamment au niveau de la coiffure complexe de Julia Titi ou encore de Vénus qu'on oserait qualifier de callipyge. Julia Titi est la fille de Titus, empereur de la dynastie flavienne entre 79 et 81 et l'épouse de Titus Flavius Sabinus, petit-cousin de son père et consul en 82. Elle décède en 91 et se voit accorder les honneurs divins. Des monnaies à son effigie sont frappées sous les règnes de son père puis de son oncle Domitien, dont l'Histoire rapporte qu'ils auraient entretenus une relation. Elle est associée majoritairement aux déesses comme Vesta, Cérès ou encore Vénus et des personnifications de vertus liées aux femmes. La représentation de Vénus au revers s'inscrit dans la continuité iconographique de la dynastie julio-claudienne dont les membres se disaient descendants de la déesse. Ce lien est d'autant plus important qu'il est un moyen de propagande, d'inscription dans le temps et de légitimation pour Titus et Domitien. C'est également à cette période que l'on voit une augmentation des représentations des femmes de la famille impériale sur les monnaies mais aussi leur intégration complète et pérenne dans le monnayage impérial.
IVLIA AVGVSTA TITI AVGVSTI F •
VENVS AVGVST
2.97 gr
De l’argent
L’argent peut se glisser dans la poche mais également entre le cuivre et l’or dans le groupe 11 de la classification périodique. Trois métaux fréquemment utilisés pour la frappe de monnaie. Deux raisons à cela pour l’argent : c’est un métal précieux et il s’oxyde peu à l’air. Deux avantages non négligeables.
Voici un métal qui ne manque pas d’air, donc.
Son nom en français nous vient du mot Argyros (Ἀργυρός), argent en grec ancien. L’argent est d’aspect blanc et brillant et, pour ajouter un peu d’ésotérisme ou de polythéisme à l’affaire, il est traditionnellement dédié à la lune ou à la déesse Artémis (Diane chez les romains).
En tant que métal précieux, au même titre que l’or, l’argent est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’argent, au naturel trop malléable (on ne peut posséder toutes les qualités) et qui s’userait donc trop rapidement, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Les premières monnaies en argent remontent probablement à la fin du VIIe av. J.-C. sur l'île d'Égine. Ces oboles sont reconnaissables grâce à la tortue figurant sur l’avers.
La patine de l’argent va du gris au noir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’argent entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’argent à 999‰, soit 999 parts d’argent pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.
Une qualité “SUP”
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de cette abréviation de prime abord obscure, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Superbe
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que si la pièce de monnaie a circulé, ce fut suffisamment peu pour que sa beauté originelle en soit presque intégralement préservée. L’usure est très peu visible et aucun autre défaut n’est a priori décelable sauf à disposer d’une loupe et d’un regard particulièrement affûté.
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