Aulerques Éburovices, Hémistatère, IIe-Ier siècles av. J.-C.
Or - SUP
ATTENTION : cet article de collection est unique. Nous ne pouvons donc pas garantir sa disponibilité dans le temps et vous recommandons de ne pas trop tarder à finaliser votre achat si vous êtes intéressé(e).
Profil à gauche, très géométrique, joufflu, à la chevelure exubérante. La chevelure est divisée en deux par un cordon perlé : au-dessus, les mèches sont figurées par deux "branches de gui" (segments perlés), avec l'extrémité de l'inférieure reliée par une ligne à l'avant-dernier globule de la supérieure. Les mèches de la partie inférieure faites de trois courbes parallèles, les extrémités de la plus courte reliées par un segment au centre perlé.
L'œil est figuré par un large triangle pointé, le nez est matérialisé par son sommet extérieur, dessous, la bouche est réduite à un point. De l'oreille, figurée par un demi-cercle, est issu un cordon perlé courbé vers le menton. Sous la chevelure, un sanglier à la soie hérissée vers le haut, dos vers l'extérieur, un globule entre ses pattes.
Cheval très stylisé, galopant à droite et surmonté par les restes d'un aurige, à la forme d'un insecte horizontal, duquel sont issu des pattes filiformes rappelant ses bras, l'un positionné comme tenant les rênes (visibles sous sa mâchoire), l'autre passant au-dessus de la tête du cheval. Sous le cheval, un sanglier-enseigne à la soie hérissée, à droite, un globule entre les pattes. Devant le cheval, motif à trois branches perlées.
Hémistatère "au sanglier" attribué principalement à la tribu des Aulerques Éburovices (de la région d'Evreux, France). Frappé sur un flan ovoïde, cet exemplaire est dans une conservation remarquable. Les détails de ce portrait aux traits très singuliers sont tout à fait visibles. On remarque que sur la joue a été gardé un semblant de "tatouage" comme certains hémistatères de la série "au loup", également attribués aux Aulerques Éburovices ainsi qu'aux Lexoviens. Le revers est particulièrement bien centré, seul l'aurige est légèrement coupé mais l'orientation de la frappe fait que tous le type a été imprimé sur le flan. Nous signalons que cet exemplaire a été frappé avec le même coin de droit qu'un autre exemplaire que nous présentons. Delestrée, Serie 402, 2404 ; Scheers, Ebur. 1980, série Id, classe II, 35-41.
3.28 gr
De l’or
Si de nos jours l’or s’est fait un nom en tant que roi des métaux précieux, ce ne fut pas toujours le cas. En effet, par exemple, dans la Grèce antique, le bronze de Corinthe lui était largement considéré comme supérieur. Pourtant, avec le temps, il a su s’imposer comme le prince de la monnaie même s’il se dispute fréquemment la première place avec l’argent au titre d’étalon.
Pourtant, d’autres métaux semblent bien plus précieux que cette paire, comme le rhodium ou le platine. Certes. Mais si le minerai n’est pas assez disponible, comment fabriquer des monnaies en quantité suffisante ? Il s’agit donc là d’un équilibre subtil à trouver entre rareté et disponibilité.
Mais il y a mieux, l’or est non seulement quasiment inaltérable, quelles que soient les conditions de stockage (et le fond des poches n’est pas le plus précieux des écrins) mais également malléable (les coins et les graveurs le remercient).
Voici donc le cocktail idéal pour battre monnaie sans tarder, et on ne s’en est pas privé !
Son nom vient du latin aurum et son symbole chimique est Au. Son origine est probablement extra-terrestre, il s’agirait en effet de poussière d’étoiles dégagée suite à une collision violente entre deux étoiles à neutrons. Non seulement précieux, mais également poète…
Les premières monnaies en or furent frappées par les rois Lydiens, probablement entre le VIIIème et le VIème siècle av. J.-C.. Si de nos jours les seules frappes en or sont celles de monnaies d’investissement (monnaies lingots) ou en tant que séries limitées à destination des collectionneurs, ce ne fut pas toujours le cas. Et l’or circula longuement de mains en mains et d’époque en époque, des gisements aurifères antiques du fleuve Pactole aux premières années du XXème siècle.
En tant que métal précieux, au même titre que l’argent, l’or est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Même si, de nos jours, la valeur pour le collectionneur dépasse fréquemment largement celle du métal…
Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’or, au naturel trop malléable, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’or entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’or à 999‰, soit 999 parts d’or pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.
Une qualité “SUP”
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de cette abréviation de prime abord obscure, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Superbe
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que si la pièce de monnaie a circulé, ce fut suffisamment peu pour que sa beauté originelle en soit presque intégralement préservée. L’usure est très peu visible et aucun autre défaut n’est a priori décelable sauf à disposer d’une loupe et d’un regard particulièrement affûté.
Dans la même collection
Aulerques Eburovices (Région d'Evreux)