Carnutes, Statère à la lyre, 2nd-1st century BC
Or - TTB - Delestrée:2527
Vendue
Profil apollinien lauré à droite. La couronne est faite de croissants tournés vers l'intérieur. Le dessus de la chevelure est faite de mèches flammées.
Sur la joue, sorte de tatouage en relief descendant de l'oreille au menton. Le profil semble porter un torque au cou dont on distingue les deux extrémités bouletées. A la base du cou, une ligne perlée.
Bige à droite, conduit par une aurige tenant les rênes d'une main et brandissant l'autre. Derrière lui, une roue à quatre rayons. Dessous, une lyre inversée avec les extrémités des cordes bouletées.
Superbe exemplaire, avec des hauts reliefs extrêmement prononcés, surtout le portrait. Le flan s'est légèrement fissuré au niveau de la tête des chevaux au revers lors qu'il a été frappé, faisant que la seconde tête de l'attelage n'apparait plus, mais les pattes permettent toujours de bien le distinguer. On note que l'aurige est quasiment hors-champ, seuls ses bras et sa tête sont visibles. La lyre quant à elle est bien visible. On remarque l'usure de circulation sur la surface du poitrail du cheval au revers qui montre le relief très prononcé des gravures. Avec presque 4.5mm d'épaisseur, il est très rare de rencontrer des flans ayant de telles gravures. Remarquons enfin que ce superbe portrait est complet, avec le nez bien visible, de même que les mèches de cheveux derrière la tête, bien que la couronne soit ténue. C'est d'ailleurs la variété la plus rare pour les statères à la lyre et à joue tatouée. La base du cou est particulièrement intéressante puisqu'on distingue bien la forme circulaire du tour d'un torque avec surtout ses extrémités bouletées, détail qui n'est pas mentionné dans le Délestrée et qui semble quasiment jamais visible sur les rares autres exemplaires.
7.31 gr
De l’or
Si de nos jours l’or s’est fait un nom en tant que roi des métaux précieux, ce ne fut pas toujours le cas. En effet, par exemple, dans la Grèce antique, le bronze de Corinthe lui était largement considéré comme supérieur. Pourtant, avec le temps, il a su s’imposer comme le prince de la monnaie même s’il se dispute fréquemment la première place avec l’argent au titre d’étalon.
Pourtant, d’autres métaux semblent bien plus précieux que cette paire, comme le rhodium ou le platine. Certes. Mais si le minerai n’est pas assez disponible, comment fabriquer des monnaies en quantité suffisante ? Il s’agit donc là d’un équilibre subtil à trouver entre rareté et disponibilité.
Mais il y a mieux, l’or est non seulement quasiment inaltérable, quelles que soient les conditions de stockage (et le fond des poches n’est pas le plus précieux des écrins) mais également malléable (les coins et les graveurs le remercient).
Voici donc le cocktail idéal pour battre monnaie sans tarder, et on ne s’en est pas privé !
Son nom vient du latin aurum et son symbole chimique est Au. Son origine est probablement extra-terrestre, il s’agirait en effet de poussière d’étoiles dégagée suite à une collision violente entre deux étoiles à neutrons. Non seulement précieux, mais également poète…
Les premières monnaies en or furent frappées par les rois Lydiens, probablement entre le VIIIème et le VIème siècle av. J.-C.. Si de nos jours les seules frappes en or sont celles de monnaies d’investissement (monnaies lingots) ou en tant que séries limitées à destination des collectionneurs, ce ne fut pas toujours le cas. Et l’or circula longuement de mains en mains et d’époque en époque, des gisements aurifères antiques du fleuve Pactole aux premières années du XXème siècle.
En tant que métal précieux, au même titre que l’argent, l’or est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Même si, de nos jours, la valeur pour le collectionneur dépasse fréquemment largement celle du métal…
Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’or, au naturel trop malléable, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’or entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’or à 999‰, soit 999 parts d’or pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.
Une qualité “TTB”
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de ce sigle de prime abord obscur, en trois mots, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Très Très Beau
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que la pièce de monnaie a bien circulé de main en main et de poche en poche, mais que l’impact sur son usure reste limité : type et légendes sont parfaitement lisibles et le relief de la gravure est, quant à lui, clairement visible. A l'œil nu, on peut constater des traces de rayures ou de chocs.