Galla Placidia, Solidus, 426-430
Ravenne - Extrêmement rare - Or - TTB+ - RIC:2012
Vendue
Buste de Galla Placidia, perlée-diadémée, drapée, à droite, portant un collier et des boucles d'oreilles, Chi-Rho (Chrisme) sur l'épaule, couronnée par la Main de Dieu (Manus Dei).
Victoire, ailée, drapée, debout à gauche, soutenant une longue croix ornée de bijoux ; étoile au-dessus
Fille de Théodose Ier le Grand, Galla Placidia est née en 392 et s'est révélée être un personnage bien plus redoutable que ses frères, Honorius et Arcadius plus faibles. En tant que telle, elle peut être considérée comme la véritable héritière de Théodose et comme la colonne vertébrale qui a permis à un empire en ruine de tenir bon pendant près d'un siècle. Après le siège de Rome en 408-410, elle est capturée et retenue en otage par les Wisigoths. Par contrainte ou par choix, elle épouse Athaulf, fils et successeur du roi Alaric. Elle espérait peut-être que ce mariage favoriserait un modus vivendi entre les Romains et les Barbares, mais ses espoirs ont été anéantis par l'assassinat d'Athaulf en 416. Un échange d'otages la ramène à la cour romaine d'Occident. En 417, Honorius la marie au grand général Constance III, qui deviendra brièvement co-empereur d'Occident. Bien que l'union ne soit pas heureuse, elle donne naissance à un fils et à une fille. Après la mort de Constance en 421, Honorius commença à manifester une étrange attirance incestueuse pour sa sœur et celle-ci s'enfuit à la cour romaine orientale de Théodose II. Lorsqu'Honorius mourut en 423 et que le trône occidental fut usurpé par Jean, Placidia revint avec une armée importante pour déposer l'usurpateur en faveur de son fils de cinq ans, qui fut dûment installé sous le nom de Valentinien III. Elle resta en Italie, dirigeant l'Empire d'Occident en tant que régente jusqu'à la majorité de son fils, et joua un rôle majeur dans les affaires politiques et religieuses jusqu'à sa mort en 450. Son mausolée à Ravenne est un chef-d'œuvre de l'architecture du haut Moyen Âge et est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.
D N GALLA PLA-CIDIA P F AVG
VOT XX MVLT XXX / R / V // COMOB
4.49 gr
De l’or
Si de nos jours l’or s’est fait un nom en tant que roi des métaux précieux, ce ne fut pas toujours le cas. En effet, par exemple, dans la Grèce antique, le bronze de Corinthe lui était largement considéré comme supérieur. Pourtant, avec le temps, il a su s’imposer comme le prince de la monnaie même s’il se dispute fréquemment la première place avec l’argent au titre d’étalon.
Pourtant, d’autres métaux semblent bien plus précieux que cette paire, comme le rhodium ou le platine. Certes. Mais si le minerai n’est pas assez disponible, comment fabriquer des monnaies en quantité suffisante ? Il s’agit donc là d’un équilibre subtil à trouver entre rareté et disponibilité.
Mais il y a mieux, l’or est non seulement quasiment inaltérable, quelles que soient les conditions de stockage (et le fond des poches n’est pas le plus précieux des écrins) mais également malléable (les coins et les graveurs le remercient).
Voici donc le cocktail idéal pour battre monnaie sans tarder, et on ne s’en est pas privé !
Son nom vient du latin aurum et son symbole chimique est Au. Son origine est probablement extra-terrestre, il s’agirait en effet de poussière d’étoiles dégagée suite à une collision violente entre deux étoiles à neutrons. Non seulement précieux, mais également poète…
Les premières monnaies en or furent frappées par les rois Lydiens, probablement entre le VIIIème et le VIème siècle av. J.-C.. Si de nos jours les seules frappes en or sont celles de monnaies d’investissement (monnaies lingots) ou en tant que séries limitées à destination des collectionneurs, ce ne fut pas toujours le cas. Et l’or circula longuement de mains en mains et d’époque en époque, des gisements aurifères antiques du fleuve Pactole aux premières années du XXème siècle.
En tant que métal précieux, au même titre que l’argent, l’or est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Même si, de nos jours, la valeur pour le collectionneur dépasse fréquemment largement celle du métal…
Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’or, au naturel trop malléable, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’or entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’or à 999‰, soit 999 parts d’or pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.
Une qualité "TTB+"
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de ce sigle de prime abord obscur, en trois mots, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Très Très Beau
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que la pièce de monnaie a bien circulé de mains en mains et de poches en poches, mais que l’impact sur son usure reste limité : type et légendes sont parfaitement lisibles et le relief de la gravure est quant à lui clairement visible. A l'œil nu, on peut constater des traces de rayures ou de chocs.
Mais pourquoi ce plus accolé à cette double beauté nous direz-vous ?
Ce petit “plus” indique qu’il s’en est fallu de peu pour que l’article de collection ici présent n’accède à un rang supérieur de qualité lors de l’évaluation réalisée par nos experts. Un Très Très Bel article quasiment SUPerbe, donc…