Sicile, Tétradrachme, v. 425-405 av. J.-C.
Kamarina - Argent - TTB+
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Athéna en aurige conduisant un quadrige galopant à gauche, tenant les rênes à deux mains ; au-dessus, Nike volant à droite, présentant à Athéna une couronne végétale ouverte tenue à deux mains ; dans l'exergue, un héron volant à gauche.
Tête d'Héraclès, barbu, à gauche, portant la léonté; [au-dessus, une massue]; l'ethnique devant écrite de haut en bas, les lettres tournées vers l'intérieur.
Exemplaire de la plus haute rareté. Seuls deux autres exemplaires ont été retrouvés, l'un dans les ventes de collections privées et l'autre dans les collections de la BnF. Le centrage de la monnaie fait que toute la légende est visible, contrairement à ces deux autres exemplaires. Néanmoins, la massue a été laissée hors-champ, ce qui est le signe reconnaissable de ce coin de revers rarissime. L'Athéna au droit est sans doute l'écho du temple de la cité qui était dédié à la déesse dont les rares vestiges sont encore visibles sur le site archéologique de Kamarina. Ici, sa représentation martiale, en tenue de combat et sur un quadrige au galop fait d'elle et sans aucun doute une Athéna Promachos, "qui combat en avant", celle qui est déterminée, énergique et indomptable, qui est victorieuse, comme le souligne la Nike volant au-dessus d'elle et la couronnant. Au revers, l’Héraclès est également une marque de puissance, ses traits sont gravés avec un grand réalisme, ses yeux reflétant une attitude sérieuse et déterminée. Cette association de coins à la thématique guerrière est empreinte de détermination, qu'il s'agisse du regard de l'Héraclès ou dans la symbolique d'Athéna. La cité de Kamarina a eu une histoire souvent bercée dans la guerre, en particulier durant la deuxième moitié du Vème siècle av. J.-C., où elle prend part à des conflits contre les Carthaginois ayant envahi la Sicile. Elle subit également le déplacement de la Guerre du Péloponnèse entre Athènes et Sparte sur l'île, où ses soldats affrontèrent les Athéniens aux côtés de Syracuse, alliée de Sparte, entre 415 et 413 av. J.-C. Monnaie tout à fait remarquable pour sa gravure extrêmement maitrisée et d'une grande rareté ! Westermark & Jenkins 138 (O3/R?) ; BMC 9-10 var. (pas de massue) ; HGC 2, 520 ; Rizzo pl. V, 8 (même coin de droit) ; SNG Lockett 724 (même coin de droit) ; BnF Fonds général, 234 (mêmes coins) ; Ars Classica-Naville IV, 1922, lot 213 (même coin de droit) ; Clarence S. Bement (Naville VI), 350 (même coin de droit) ; Naville XV, 1930, Collections Woodward et al., 273 (même coin de droit) ; J. Hirsch XIX, 1907, Collection Virzi, 115 = Naville XVI, 1933, Collections Spencer-Churchill et al., 455 (mêmes coins). Ex Vinchon, 25 mai 1998, lot n°12 = Collection Bourguignon (A. Sambon & Canessa, 18 Mars 1901, lot 373) = Collection de feue la Comtesse de Béhague (Vinchon, 14 avril 1984, lot 26) = Collection Caizergues de Pradines (Vinchon, 06-07 mai 1955, lot 189). Collection Faune d'Argent.
ΚΑΜΑΡΙΝΑ-ΙΟ-Ν
16.8 gr
De l’argent
L’argent peut se glisser dans la poche mais également entre le cuivre et l’or dans le groupe 11 de la classification périodique. Trois métaux fréquemment utilisés pour la frappe de monnaie. Deux raisons à cela pour l’argent : c’est un métal précieux et il s’oxyde peu à l’air. Deux avantages non négligeables.
Voici un métal qui ne manque pas d’air, donc.
Son nom en français nous vient du mot Argyros (Ἀργυρός), argent en grec ancien. L’argent est d’aspect blanc et brillant et, pour ajouter un peu d’ésotérisme ou de polythéisme à l’affaire, il est traditionnellement dédié à la lune ou à la déesse Artémis (Diane chez les romains).
En tant que métal précieux, au même titre que l’or, l’argent est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’argent, au naturel trop malléable (on ne peut posséder toutes les qualités) et qui s’userait donc trop rapidement, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Les premières monnaies en argent remontent probablement à la fin du VIIe av. J.-C. sur l'île d'Égine. Ces oboles sont reconnaissables grâce à la tortue figurant sur l’avers.
La patine de l’argent va du gris au noir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’argent entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’argent à 999‰, soit 999 parts d’argent pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.
Une qualité "TTB+"
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de ce sigle de prime abord obscur, en trois mots, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Très Très Beau
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que la pièce de monnaie a bien circulé de mains en mains et de poches en poches, mais que l’impact sur son usure reste limité : type et légendes sont parfaitement lisibles et le relief de la gravure est quant à lui clairement visible. A l'œil nu, on peut constater des traces de rayures ou de chocs.
Mais pourquoi ce plus accolé à cette double beauté nous direz-vous ?
Ce petit “plus” indique qu’il s’en est fallu de peu pour que l’article de collection ici présent n’accède à un rang supérieur de qualité lors de l’évaluation réalisée par nos experts. Un Très Très Bel article quasiment SUPerbe, donc…
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