Phénicie, Shekel, v. 425-394 av. J.-C.
Tyr - Argent - TTB - HGC:10-315
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Divinité barbue (Melqart ?) chevauchant un hippocampe ailé à droite au-dessus des vagues (en deux lignes), tenant un arc et une flèche dans sa main gauche tendue et les rênes dans sa main droite ; sous les vagues, un dauphin nageant à droite.
Chouette debout à droite, la tête tournée de face ; une crosse et un fléau en diagonale derrière (ou par-dessus l'épaule). Anépigraphe.
Frappe monétaire sous la domination Perse (Ve-IVe siècles av. J.-C.), durant le règne de rois indéterminés, selon un étalon Phénicien. Type rare, la tête de la chouette est très fine et plutôt étirée vers le haut, tandis que ses serres sont disproportionnellement larges. Il s'agit d'un type rarement vu dans les ventes. Frappé sur un flan large, la divinité au droit est bien visible, avec une grande partie du motif encerclant le tout; le revers est égal, avec la chouette bien visible et complète. Elayi & E-T Group II.1.1 et HGC 10, 315. Collection Faune d'Argent.
13.06 gr
De l’argent
L’argent peut se glisser dans la poche mais également entre le cuivre et l’or dans le groupe 11 de la classification périodique. Trois métaux fréquemment utilisés pour la frappe de monnaie. Deux raisons à cela pour l’argent : c’est un métal précieux et il s’oxyde peu à l’air. Deux avantages non négligeables.
Voici un métal qui ne manque pas d’air, donc.
Son nom en français nous vient du mot Argyros (Ἀργυρός), argent en grec ancien. L’argent est d’aspect blanc et brillant et, pour ajouter un peu d’ésotérisme ou de polythéisme à l’affaire, il est traditionnellement dédié à la lune ou à la déesse Artémis (Diane chez les romains).
En tant que métal précieux, au même titre que l’or, l’argent est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’argent, au naturel trop malléable (on ne peut posséder toutes les qualités) et qui s’userait donc trop rapidement, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Les premières monnaies en argent remontent probablement à la fin du VIIe av. J.-C. sur l'île d'Égine. Ces oboles sont reconnaissables grâce à la tortue figurant sur l’avers.
La patine de l’argent va du gris au noir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’argent entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’argent à 999‰, soit 999 parts d’argent pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.
Une qualité “TTB”
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de ce sigle de prime abord obscur, en trois mots, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Très Très Beau
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que la pièce de monnaie a bien circulé de main en main et de poche en poche, mais que l’impact sur son usure reste limité : type et légendes sont parfaitement lisibles et le relief de la gravure est, quant à lui, clairement visible. A l'œil nu, on peut constater des traces de rayures ou de chocs.
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