Royaume de Macédoine, Alexandre Ier, Tétrobole
v. 460-451 av. J.-C. - Aigai(?)
Vendue
Chasseur (ou guerrier ?) macédonien à cheval avançant à droite, portant un kausia et tenant deux lances.
Protomé de lion rugissant, à droite, une seule patte avant visible; ligne perlée derrière, le tout dans un carré incus.
Bel et rarissime exemplaire issue d'une frappe de tétroboles du roi macédonien Alexandre Ier Balas avec l'étalon thraco-macédonien lourd (la masse d'une tétrobole était d'environ 2.45g, contre 2.18g pour l'étalon léger). On appréciera par ailleurs l'élégance dégagée par la gravure du cheval, et surtout la particularité vraisemblablement rarissime où le lion n'a qu'une seule patte apparente. Alexandre Ier frappe deux émissions au lion, l'un encore aux traits archaïques, entre 480 et 476 av. J.C (HGC 3.1, 759), et un second, de style classique, daté cette fois de la fin de son règne, entre 460 et 451 av J.-C., ce qui explique sa ressemblance avec les monnaies de son successeur Perdikkas II. Cette seconde émission semble de la plus haute rareté, nous avons dénombré moins de 10 exemplaires au type "classique". D.Raymond ne recense que 4 gravures de revers différentes (118-121), une seule pour les n°118, 119 et 120, et 4 pour le n°121, soit seulement 7 exemplaires retrouvés pour ce type à l'unique patte de lion. Raymond, Groupe IV, 121 (P9/A13) et HGC 3.1, 760. Ex Delorme, Fraysse & Weil, 16-17 mai 1998, lot 30. Collection Faune d'Argent.
2.47 gr
De l’argent
L’argent peut se glisser dans la poche mais également entre le cuivre et l’or dans le groupe 11 de la classification périodique. Trois métaux fréquemment utilisés pour la frappe de monnaie. Deux raisons à cela pour l’argent : c’est un métal précieux et il s’oxyde peu à l’air. Deux avantages non négligeables.
Voici un métal qui ne manque pas d’air, donc.
Son nom en français nous vient du mot Argyros (Ἀργυρός), argent en grec ancien. L’argent est d’aspect blanc et brillant et, pour ajouter un peu d’ésotérisme ou de polythéisme à l’affaire, il est traditionnellement dédié à la lune ou à la déesse Artémis (Diane chez les romains).
En tant que métal précieux, au même titre que l’or, l’argent est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’argent, au naturel trop malléable (on ne peut posséder toutes les qualités) et qui s’userait donc trop rapidement, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Les premières monnaies en argent remontent probablement à la fin du VIIe av. J.-C. sur l'île d'Égine. Ces oboles sont reconnaissables grâce à la tortue figurant sur l’avers.
La patine de l’argent va du gris au noir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’argent entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’argent à 999‰, soit 999 parts d’argent pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.
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