Calabre, Statère, v. 272-240 av. J.-C.
Tarente - Argent - TB - HGC:1-890
Vendue
Jeune guerrier nu à cheval, galopant à droite, plantant une lance vers le bas de la main droite et tenant un bouclier et deux lances de la gauche ; ΔΙ derrière lui.
Taras ou Phalanthos chevauchant un dauphin à gauche, tenant un canthare dans sa main droite et un trident vers le haut dans sa main gauche ; tête féminine tournée vers la gauche dans le champ droit.
Joli statère laissant apparaitre la majorité de l'iconographie sur ses deux faces et présentant un début de patine aux reflets iridescents. Notre exemplaire a été frappé pendant la magistrature d'Aristoclès. Le motif du revers représente certainement Taras, fils de Poséidon, dont la légende veut qu'il soit le fondateur de la cité à laquelle il a donné son nom. Alors que son bateau est détruit, Taras est sauvé par un dauphin envoyé par son père. On retrouve ces éléments sur notre monnaie avec le trident, attribut de Poséidon. Au droit, on voit un cavalier s'apprêtant à percer quelqu'un de sa lance. Cette iconographie est commune pour le monnayage de Tarente qui est réputée pour sa cavalerie. D'un point de vue historique, notre statère est frappé au moment où la cité passe sous la domination des Romains (272 av. J.-C.). Elle devient alors une "civitas foederata", c'est-à-dire une cité alliée de Rome. Au même moment, la Première Guerre punique (264-241 av. J.-C.) éclate et Tarente participe à l'effort de guerre. La cité finit par devenir définitivement romaine en 209 av. J.-C. Vlasto 877-82 ; HN Italy 1033 ; HGC 1, 890 et BMC 124.
ΔΙ / ΑΡΙ-ΣΤΟ / ΚΛ-ΗΣ
ΤΑΡΑΣ
6.31 gr
De l’argent
L’argent peut se glisser dans la poche mais également entre le cuivre et l’or dans le groupe 11 de la classification périodique. Trois métaux fréquemment utilisés pour la frappe de monnaie. Deux raisons à cela pour l’argent : c’est un métal précieux et il s’oxyde peu à l’air. Deux avantages non négligeables.
Voici un métal qui ne manque pas d’air, donc.
Son nom en français nous vient du mot Argyros (Ἀργυρός), argent en grec ancien. L’argent est d’aspect blanc et brillant et, pour ajouter un peu d’ésotérisme ou de polythéisme à l’affaire, il est traditionnellement dédié à la lune ou à la déesse Artémis (Diane chez les romains).
En tant que métal précieux, au même titre que l’or, l’argent est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’argent, au naturel trop malléable (on ne peut posséder toutes les qualités) et qui s’userait donc trop rapidement, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Les premières monnaies en argent remontent probablement à la fin du VIIe av. J.-C. sur l'île d'Égine. Ces oboles sont reconnaissables grâce à la tortue figurant sur l’avers.
La patine de l’argent va du gris au noir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’argent entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’argent à 999‰, soit 999 parts d’argent pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.
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