Bruttium, Nomos, v. 320-270 av. J.-C.
Locres Épizéphyre - Argent - TTB+
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Tête laurée de Zeus à gauche.
Aigle aux ailes ouvertes volant à gauche et transperçant le ventre d'un lièvre avec ses serres, foudre dans le champ droit.
Nomos à la patine grise et à la frappe centrée laissant apparaitre la majorité de l'iconographie. Notre exemplaire est dans un très bon état de conservation et l'iconographie de ses deux faces est particulièrement agréable à l'œil. Le portrait de Zeus au droit est représenté avec talent. On distingue chaque mèche bouclée de ses cheveux et de sa barbe tandis que les traits de son visage sont fins. La frappe au droit est légèrement décentrée vers la gauche, rendant presque invisible la légende que l'on distingue néanmoins sur le bord de notre monnaie à 9h. Le revers est particulièrement beau grâce aux nombreux détails du plumage de l'aigle qui sont encore visibles. Les deux animaux sont représentés avec de beaux reliefs et un aspect lisse. De la même manière, le foudre est délicatement représenté par des traits fins et par un point parfait en son centre. La représentation de Zeus sur le droit est liée à l'importance de la divinité pour la cité de Lokroi Epizephyrioi qui lui a élevé le temple de la Maison Marafioti. D'après la légende, lors de la Bataille de la Sagra (milieu du VIe siècle av. J.-C.), Crotone était en supériorité numérique mais Zeus et les Dioscures (fils de ce dernier) portèrent assistance à Rhegion et Lokroi Epizephyrioi qui remportèrent la victoire. L'érection de ce temple est d 'ailleurs datée de cette période. Zeus est également représenté au revers par l'aigle et le foudre, ses deux principaux attributs. L'iconographie de l'aigle capturant et déchiquetant le lièvre, évoque l'idée du "chasseur et de la proie", donc un rapport de force. L'association à Zeus et ses attributs sur notre monnaie cherche donc à représenter la puissance de la cité. Longtemps alliée de Syracuse, Lokroi Epizephyrioi redevient une démocratie après avoir chassé Denys le Jeune, tyran de Syracuse banni et devenu Tyran de Locres pendant son exil. Notre monnaie est frappée quelques temps après, pendant les Deuxième et Troisièmes Guerres samnites, juste avant qu'elle ne s'allie avec Pyrrhus Ier puis les Romains. Nomos très agréable à l'œil, à l'iconographie emprunte de l'idée de puissance et parfait support de propagande de la cité. A acquérir ! SNG Lloyd 461 ; HN Italy 2319 ; HGC 1, 1565 et SNG Oxford 1558. Ex Vinchon, 22 mai 1995, lot 39 = Collection William Rome, Esq., F.S.A (Fellow of the Society of Antiquaries) & C. (Sotheby, Wilkinson & Hodge, 24 Février 1904, lot 61) = Collection John Glas Sandeman, Esq., F.S.A (Fellow of the Society of Antiquaries) (Sotheby, Wilkinson & Hodge, 13 Juin 1911, lot 15) = Collection Georges Picard (A. Sambon & Canessa, 14 Mars 1923, lot 213). Collection Faune d'Argent.
ΛOKPΩN
7.66 gr
De l’argent
L’argent peut se glisser dans la poche mais également entre le cuivre et l’or dans le groupe 11 de la classification périodique. Trois métaux fréquemment utilisés pour la frappe de monnaie. Deux raisons à cela pour l’argent : c’est un métal précieux et il s’oxyde peu à l’air. Deux avantages non négligeables.
Voici un métal qui ne manque pas d’air, donc.
Son nom en français nous vient du mot Argyros (Ἀργυρός), argent en grec ancien. L’argent est d’aspect blanc et brillant et, pour ajouter un peu d’ésotérisme ou de polythéisme à l’affaire, il est traditionnellement dédié à la lune ou à la déesse Artémis (Diane chez les romains).
En tant que métal précieux, au même titre que l’or, l’argent est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’argent, au naturel trop malléable (on ne peut posséder toutes les qualités) et qui s’userait donc trop rapidement, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Les premières monnaies en argent remontent probablement à la fin du VIIe av. J.-C. sur l'île d'Égine. Ces oboles sont reconnaissables grâce à la tortue figurant sur l’avers.
La patine de l’argent va du gris au noir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’argent entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’argent à 999‰, soit 999 parts d’argent pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.
Une qualité "TTB+"
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de ce sigle de prime abord obscur, en trois mots, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Très Très Beau
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que la pièce de monnaie a bien circulé de mains en mains et de poches en poches, mais que l’impact sur son usure reste limité : type et légendes sont parfaitement lisibles et le relief de la gravure est quant à lui clairement visible. A l'œil nu, on peut constater des traces de rayures ou de chocs.
Mais pourquoi ce plus accolé à cette double beauté nous direz-vous ?
Ce petit “plus” indique qu’il s’en est fallu de peu pour que l’article de collection ici présent n’accède à un rang supérieur de qualité lors de l’évaluation réalisée par nos experts. Un Très Très Bel article quasiment SUPerbe, donc…
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