Bruttium, Tétradrachme, v. 425-420 av. J.-C.
Rhegion - Argent - TB+ - HGC:1-1636
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Tête de lion vue de face, dans un grènetis.
Iocaste, assis à gauche, drapé à partir de la taille et croisant ses jambes, posant sa main gauche sur le siège et tenant un sceptre dans sa main droite ; chat jouant avec une balle sous le siège et tourné à gauche ; le tout dans une couronne de laurier.
Tétradrachme rarissime présentant un chat au revers et n'ayant pas été vu en ventes ses 20 dernières années ! Notre exemplaire, légèrement décentré à gauche au droit, laisse apparaitre l'intégralité de la tête du lion. Elle présente encore des détails malgré l'usure de notre monnaie. On appréciera notamment ses yeux et sa crinière. Un début de patine bleu-vert se forme le long du grènetis et dans les creux. L'iconographie du revers est en partie tronquée mais laisse apparaitre l'intégralité du motif central. Iocaste est ici représenté sous les traits d'un jeune homme à la position dynamique - jambes croisées, bras et mains en action - , tout comme le chat, dont le dos est exagérément arqué, témoignant de la souplesse caractéristique du félin. Le dynamisme est également marqué par ses pattes avant levées, le montrant en pleine action avec la balle. Les coins utilisés pour frapper notre exemplaire sont référencés dans l'ouvrage de Herzfelder au numéro 49. L'iconographie avec le chat n'est présente que sur un seul coin de revers (R41) qui est associé à deux coins de droit (D28 et D29). Le type de notre monnaie est donc rare et l'est d'autant plus que peu d'exemplaires ont été proposés à vente récemment ! Un exemplaire au droit O28 et au revers R41 est d'ailleurs conservé au Münzkabinett de Berlin. Notre coin de droit - D29 - présente des cassures et des faiblesses caractéristiques que l'on retrouve sur notre monnaie. De la même manière, le coin de revers était usé et de nombreuses cassures sont visibles sur le tétradrachme. On peut notamment les voir sur la main droite de Iocaste et entre son bras et son genou. Notre monnaie est classée dans le groupe III, où notre personnage est représenté pour la première fois jeune, dans des positions toujours dynamiques et avec divers symboles et animaux sous son siège. Le plus courant est le serpent - animal qui tua Iocaste d'après la légende -, mais l'on retrouve également des chiens, des lièvres et des oiseaux, plus rares mais vus en vente ses dernières années à quelques exemplaires. L'homme, que nous interprétons depuis le début comme Iocaste, est le fondateur de la cité de Rhegion, d'où sa présence sur ce monnayage. Le lion, associé au dieu Apollon, est également intimement lié au mythe de la fondation de la cité. D'après les légendes, un habitant sur dix de Chalcis étaient consacrés à Apollon. Après un oracle de la Pythie de Delphes, ces hommes consacrés furent envoyés par le dieu fonder Rhegion. Nous avons donc un rarissime tétradrachme de Rhegion à l'iconographie intimement liée aux légendes de sa fondation ! Herzfelder 49 (D29/R41); HN Italy 2491 var. et HGC 1, 1636. Collection Faune d'Argent.
RECIИOƧ
17.09 gr
De l’argent
L’argent peut se glisser dans la poche mais également entre le cuivre et l’or dans le groupe 11 de la classification périodique. Trois métaux fréquemment utilisés pour la frappe de monnaie. Deux raisons à cela pour l’argent : c’est un métal précieux et il s’oxyde peu à l’air. Deux avantages non négligeables.
Voici un métal qui ne manque pas d’air, donc.
Son nom en français nous vient du mot Argyros (Ἀργυρός), argent en grec ancien. L’argent est d’aspect blanc et brillant et, pour ajouter un peu d’ésotérisme ou de polythéisme à l’affaire, il est traditionnellement dédié à la lune ou à la déesse Artémis (Diane chez les romains).
En tant que métal précieux, au même titre que l’or, l’argent est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’argent, au naturel trop malléable (on ne peut posséder toutes les qualités) et qui s’userait donc trop rapidement, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Les premières monnaies en argent remontent probablement à la fin du VIIe av. J.-C. sur l'île d'Égine. Ces oboles sont reconnaissables grâce à la tortue figurant sur l’avers.
La patine de l’argent va du gris au noir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’argent entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’argent à 999‰, soit 999 parts d’argent pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.
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