Égypte, Drachme, 157-158
Alexandrie - Rare - Bronze - TTB+ - RPC:1973
Tête laurée d'Antoninus Pius avec traces de draperie, à gauche.
Aigle debout, à droite, tête à gauche, déployant ses ailes, tenant une couronne dans son bec
Superbe exemplaire de drachme impériales d'Alexandrie qu'il est rare de retrouver dans cet état de conservation ! De plus, cette émission au nom d'Antonin le Pieux est extrêmement rare ! Aucune ne semble avoir été vue en vente ces dernières années ! Datée pour l'année 20 de son règne, soit les années 157-158, cette monnaie est simple mais reste très belle, notamment avec un superbe portrait de l'empereur, rarement représenté la tête à gauche, et dont on perçoit encore très bien les détails de la barbe, des cheveux ainsi que sa couronne de laurier !
Τ Κ ΑΔΡΙΑ ΑΝΤƱΝΙΝΟϹ ϹƐΒ ƐV
L / KA (Année = 20)
24.63 gr
Du bronze
Le bronze (ou airain chez les poètes) est un alliage extrêmement ancien dont l’origine remonte à environ 2 000 av. J.-C.. Autrement dit… à l'âge du bronze (ça ne s’invente pas). A cette époque reculée, il s’agissait d’ajouter de l’étain au cuivre dans une proportion de 10%. On s’en servait notamment pour des objets luxueux tels que des épées, des casques, des épingles ou encore des ornements de chars.
Ce n’est toutefois pas anodin car, en coiffant un casque en bronze, vous vous trouviez déjà bien lesté d’environ 3 kilos sur le crâne. Alors avec l’épée et l’armure en sus… Allez donc avancer !
Le poids lourd des alliages donc*.
Les premières monnaies occidentales en bronze remontent probablement à la fin du IVème siècle av. J.-C., en Grèce.
Si les monnaies sont antiques il est en revanche plus délicat de dater l’apparition d’un mot spécifique pour cet alliage. La trace la plus ancienne dont on disposerait serait un manuscrit vénitien en grec du XIème siècle mais il n’est pas impossible qu’il ait été utilisé avant.
De nos jours, le bronze monétaire est un alliage de cuivre (majoritaire) avec de l’étain (minoritaire) et d’autres métaux comme par exemple le zinc qui améliore la coulabilité ou encore le nickel qui durcit l’alliage. Ses qualités principales sont indéniablement sa grande résistance à la corrosion et à l’usure mécanique ainsi que... son aspect esthétique.
La patine du bronze peut varier, allant du vert-de-gris au noir, en passant par le brun.
*En réalité, si l’on passe sur le jeu de mots, le cuivre ou le cupronickel ont, par exemple, une densité supérieure.
Une qualité "TTB+"
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de ce sigle de prime abord obscur, en trois mots, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Très Très Beau
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que la pièce de monnaie a bien circulé de mains en mains et de poches en poches, mais que l’impact sur son usure reste limité : type et légendes sont parfaitement lisibles et le relief de la gravure est quant à lui clairement visible. A l'œil nu, on peut constater des traces de rayures ou de chocs.
Mais pourquoi ce plus accolé à cette double beauté nous direz-vous ?
Ce petit “plus” indique qu’il s’en est fallu de peu pour que l’article de collection ici présent n’accède à un rang supérieur de qualité lors de l’évaluation réalisée par nos experts. Un Très Très Bel article quasiment SUPerbe, donc…