Monnaie, Attique, Tétradrachme
ca. 118-117 BC - Athènes - TTB - Argent
Vendue
Tête casquée d'Athéna, à droite.
Chouette debout sur une amphore, deux torches (?) dans le champ droit, A sur l'amphore, ME dessous; le tout dans une couronne.
Tétradrachme frappé durant la période hellénistique, vers la fin du IIè siècle avant notre ère, avec les noms de deux monétaires inscrits sur le revers, Ammonios et Kallias, et possiblement un troisième monétaire dont le nom n'apparait qu'en partie avec le "ΔK" à cause de la frappe décentrée. Ce sont deux monétaires connus, que l'on retrouve sur beaucoup d'exemplaires de tétradrachmes de cette période, cependant, ce type, avec les deux torches (ou lances?) semble extrêmement rare, ou au moins, ce coin de revers avec les flammes des torches verticales et non horizontales comme on peut les voir sur d'autres exemplaires.
AΘE / AMM/ΩNI/(ΔK), KAΛ/ΛIA[Σ]
16.48 gr
De l’argent
L’argent peut se glisser dans la poche mais également entre le cuivre et l’or dans le groupe 11 de la classification périodique. Trois métaux fréquemment utilisés pour la frappe de monnaie. Deux raisons à cela pour l’argent : c’est un métal précieux et il s’oxyde peu à l’air. Deux avantages non négligeables.
Voici un métal qui ne manque pas d’air, donc.
Son nom en français nous vient du mot Argyros (Ἀργυρός), argent en grec ancien. L’argent est d’aspect blanc et brillant et, pour ajouter un peu d’ésotérisme ou de polythéisme à l’affaire, il est traditionnellement dédié à la lune ou à la déesse Artémis (Diane chez les romains).
En tant que métal précieux, au même titre que l’or, l’argent est utilisé pour la frappe de monnaies à valeur intrinsèque, c'est-à-dire dont la valeur est constituée par le métal dont elles sont faites. Il est à noter qu’on adjoint fréquemment à l’argent, au naturel trop malléable (on ne peut posséder toutes les qualités) et qui s’userait donc trop rapidement, de petites quantités de métaux autres qui viennent le durcir.
Les premières monnaies en argent remontent probablement à la fin du VIIe av. J.-C. sur l'île d'Égine. Ces oboles sont reconnaissables grâce à la tortue figurant sur l’avers.
La patine de l’argent va du gris au noir.
Le titre (ou aloi) au millième d’une monnaie vous indiquera la proportion exacte (en pour mille) d’argent entrant dans sa composition. On parle ainsi par exemple d’argent à 999‰, soit 999 parts d’argent pour 1 part d’autres métaux. Cette mesure est importante pour les monnaies d’investissement comme les bullions. En France, jusqu’en 1995, cette mesure s’énonçait en carat.
Une qualité “TTB”
Car en numismatique, l’état de conservation d’un article se doit d’être soigneusement évalué avant d’être proposé au collectionneur avisé à l'œil aiguisé.
Et au-delà de ce sigle de prime abord obscur, en trois mots, l’état de conservation est ici clairement énoncé :
Très Très Beau
Ce qui signifie - plus prosaïquement - que la pièce de monnaie a bien circulé de main en main et de poche en poche, mais que l’impact sur son usure reste limité : type et légendes sont parfaitement lisibles et le relief de la gravure est, quant à lui, clairement visible. A l'œil nu, on peut constater des traces de rayures ou de chocs.
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